Conférence ‘Nouveaux défis, nouveaux leaders’

25 mars 2009

Voici un retour sur la conférence qui a lieu au Palais de la Bourse le 18 mars 2009 (1). Le thème était ‘New Challenges, new leaders’. Les personnes suivantes faisaient partie du panel de discussion : Bruno Colmant (CEO d’Euronext Brussels), Luc Missorten (CEO de Corelio), Jean-Louis Van Marcke (CEO et fondateur de Bobex) et Mary Pitsy (CEO de Boyden Internationale). Le panel a été modéré par Nathalie Van Ypersele (Rédactrie en Chef du magazine Bizz).

 

Bruno Colmant a commencé la conférence en parlant des similitudes entre les quatre crashs boursiers que nous avons connus à ce jour. Ces crashs ont un point en commun : un facteur de production s’est emballé et a coïncidé avec l’émergence d’un nouveau moyen de communication.

 

Ainsi, lors du crash de 1929, les gens ont quitté les champs pour les entreprises. La radio a également fait son apparition à cette période. L’information a commencé à s’échanger plus rapidement et le monde est allé plus vite. Cette accélération a mené à une remise en question des valeurs boursières, ce qui a généré le crash.

L’éclatement de la bulle internet en 2000 correspondait aussi pour sa part avec une fluidité extrême de l’information. Celle-ci était devenue interactive.

Pour Bruno Colmant, la crise actuelle est une prolongation de celle des années 2000. En effet, les autorités sont rapidement intervenues en favorisant le crédit. Il y a eu une euphorie pendant 8 ans qui a finalement abouti à l’éclatement de la bulle du crédit.

 

Cette accélération de l’échange d’informations est un réel défi pour les leaders de demain. La transmission de l’information est tellement rapide qu’elle dépasse nos acquis. Tout devient plus instantané. Le tempo de la vie des affaires va continuer à s’accélérer et donc imposer aux leaders un rythme de travail de plus en plus élevé.

 

Quelles sont dans ce contexte les implications pour les leaders de demain ?

 

D’après Bruno Colmant, ce qui fera la différence entre les leaders de demain, ce sera leur capacité à assimiler l’information. Ils devront jouer un rôle de catalyseur d’information au sein de leur entreprise. Cette accélération de l’information va également rendre les carrières des leaders plus volatiles. Ils bougeront plus rapidement d’une entreprise à une autre. Dans le passé, le ratio ‘carrière/étude’ était de dix : pour quatre années d’étude, on réalisait une carrière de quarante ans dans la même entreprise. Le marché nous montre que cela n’est déjà plus le cas. Ce ratio ‘carrière/étude’ passera demain à deux ou trois. Cela signifie qu’il faudra se réorienter tous les 10 ans et donc se former de façon continue.

 

Pour sa part, Mary Pitsy souligne que le management de soi est dès lors très important. Plus de flexibilité signifie une reprise par l’individu de son propre rôle. Le leader de demain ne devra plus attendre que son entreprise le forme. Ce sera à lui de prendre en main son évolution professionnelle, quitte à prévoir des périodes d’interruptions.

 

Jean-Louis Van Marcke insiste lui sur la nécessité de revoir les manières de rémunérer et de motiver les leaders. Puisque la sécurité du travail tend à disparaître, il faut trouver des alternatives. Une piste serait de donner aux leaders plus de flexibilité en leur permettant de travailler sur plusieurs projets simultanément. Une autre serait d’aller plus loin dans l’individualisation de leur rémunération. Il faudra pour cela porter plus d’attention à ce qui motive réellement le leader.

 

Pour conclure, bien qu’il soit difficile de prédire ce que sera l’avenir, il est clair que les leaders de demain auront la capacité à se remettre en question rapidement. D’après moi, leur emploi du temps devra probablement être organisé différemment. Ils devront pouvoir prendre du recul en permanence afin de faire les bons choix et d’entreprendre continuellement.

 

(1) Voir aussi l’article ‘Nouveaux défis, nouveaux leaders’ paru dans le magazine Bizz de mars 2009.

 

A bientôt,

Damien 

Damien Colmant, Eveilleur de potentiel et fondateur d’Extend Coaching.


Citation : orientez-vous performance, n’attendez pas le succès

16 mars 2009

« Orientez-vous performance, n’attendez pas le succès » de Tiger Woods (1)

 

Tiger Woods (champion américain de golf) nous livre ici une recette qui lui a permis d’atteindre son niveau de golf actuel.

 

Que veut-il dire exactement ? Pour Tiger Woods, le principal est de porter toute son attention sur la performance (la planification, les actions, l’évaluation du résultat et la correction) tout en lâchant prise par rapport aux résultats escomptés.

 

Le succès ne vient pas du premier coup et demande parfois beaucoup de persévérance. Prendre ceci en compte permet de valoriser les échecs qui ne sont que des étapes intermédiaires nécessaires pour apprendre à mieux faire. Rien de plus normal donc que d’échouer. La joie que nous procure la réussite n’en sera que plus grande.

 

Point Coaching : Comment vous orientez performance sur vos projets?

 

(1) traduit de l’anglais « Expect performance, don’t expect success »

 

A bientôt,

Damien

 

Damien Colmant, Eveilleur de potentiel et fondateur d’Extend Coaching.


6 étapes pour créer un environnement à votre service

10 mars 2009

Est-ce que votre environnement est un partenaire ou un boulet ?

 

Un environnement adapté apporte du soutien, du bien-être, de l’inspiration, de la motivation, de l’information de qualité ainsi qu’une structure nécessaire à l’atteinte d’objectifs.

 

Un environnement inadapté produit souvent des effets négatifs. Voici quelques exemples :

      Quand vous fréquentez une personne ‘toxique’, votre comportement s’en trouve altéré.

      Un bureau mal agencé ou qui manque de lumière naturelle risque de vous stresser et être source de fatigue.

      Un rangement inadapté vous fait perdre temps et patience.

 

L’environnement n’est pas seulement physique mais aussi relationnel et culturel : chaque personne, chaque chose, chaque idée est un aspect de votre environnement.

 

En tant qu’êtres humains, nous ne sommes pas limités comme les animaux qui sont obligés à s’adapter à leur environnement. Nous pouvons modifier notre environnement, le transformer, voire le recréer de toutes pièces.

 

Comment ? Voici 6 étapes pour créer un environnement à votre service :

1.    Faites une liste des choses qui, dans votre environnement, détournent votre énergie. Ne vous limitez pas aux 2 ou 3 choses qui vous viennent à l’esprit. Allez en profondeur.

2.    Posez-vous la question pour chaque point : « Quelle est la raison qui fait qu’aujourd’hui, dans ma vie d’adulte, je tolère cela ? ».

3.    Quand vous avez trouvé cette raison, recherchez l’intention positive : « Quel est le bénéfice que m’apporte cette tolérance ? »

4.    Puis demandez-vous : « Qu’est-ce que cela me coûte ? ». Ne vous arrêtez pas aux coûts évidents (120 euros…) mais découvrez les coûts indirects (énergie, temps, écologie, émotions, relations, etc.) qui sont souvent les plus lourds.

5.    C’est le moment du choix : « Est-ce que je choisis de conserver ce fonctionnement ou est-ce que je fais le choix de sortir de ce système ? »

6.    Pour chaque point : mettez en place un objectif avec un délai de réalisation.

 

Point coaching : Qu’allez-vous faire pour créer un environnement à votre service ?

A bientôt,
Damien

Damien Colmant, Eveilleur de potentiel et fondateur d’Extend Coaching.


Les niveaux d’apprentissages

3 mars 2009

Gregory Bateson, psychologue américain, a modélisé les stades d’apprentissage en différents niveaux. Voici une description de ces niveaux : 

  1. L’inconsciemment incompétent: A ce stade, la personne ne sait pas qu’elle est incompétente. Elle ne se pause pas de questions. Tout va bien.
    Exemple : Avant de créer ma propre activité, je ne savais pas que je ne connaissais pas la comptabilité. Je ne m’en faisais pas pour cela.
  2. Le consciemment incompétent: La personne réalise qu’elle ne sait pas. Elle prend conscience de son ignorance. Si elle pense qu’elle devrait savoir, il est possible qu’elle se trouve nulle. Elle se trouve face à un choix: soit elle se résigne à ne pas savoir, soit elle décide d’apprendre.
    Exemple : Une fois mon activité démarrée, je me suis rendu compte de mes lacunes en comptabilité. J’ai fait le choix d’apprendre au lieu de déléguer ce poste trop rapidement.
  3. Le consciemment compétent: La personne a appris, mais elle n’a pas encore assimilé. Elle fait attention de bien suivre les méthodes apprises étape par étape. Les automatismes commencent à apparaitre.
    Exemple : J’ai pris le temps d’assimiler certaines compétences en comptabilité et je comprends la situation comptable de mon activité.
  4. L’inconsciemment compétent: La personne a assimilé et agit par automatisme. Cela devient tellement automatique, qu’elle a des difficultés à expliquer comment elle fait.
    Exemple : J’ai intégré des compétences en comptabilité. Certaines actions sont devenues des automatismes.

L’étape ‘consciemment compétent’ est pour moi importante en formation et en coaching. Ramener les participants dans cette phase leur permet de prendre du recul par rapport à leur approche habituelle. Ils peuvent ainsi plus facilement y apporter des améliorations.

Point coaching : Où en êtes-vous dans vos apprentissages ?

A bientôt,
Damien

Damien Colmant, Eveilleur de potentiel et fondateur d’Extend Coaching.